Ce printemps, Mon Réseau Cancer Gynéco (MRCG) fête ses deux ans. Maryline, 51 ans, en rémission d’un cancer de l’ovaire, est une fidèle de la première heure. Chaque jour, elle met tout son cœur pour mettre de la vie dans les échanges du réseau.

Le cancer de Maryline a été détecté il y a trois ans. « Je n’arrivais plus à trouver mon souffle. J’étais obligé de dormir assise. J’ai vu un pneumologue qui n’a rien vu. » Maryline était alors assistante de direction. Quelques semaines après, la voyant « blanche comme un linge », son employeur l’envoie aux urgences. « La gêne pulmonaire était due au cancer de l’ovaire alors que je n’avais aucun souci au ventre, aucune douleur. » L’année suivante Maryline fait une récidive au niveau du péritoine.

Une amie, travaillant à l’Institut du Cancer de Montpellier, lui parle alors du tout nouveau réseau consacré aux cancers gynécologiques. « Je rentrais à l’hôpital, ce n’était pas le bon moment. J’ai mis l’inscription de côté pendant quelques semaines. J’étais très fatiguée et je ne le sentais pas. Ensuite, le moral est remonté. J’y suis allée et ai tout de suite été emballée. » Au fil des mois, Maryline s’investit de plus en plus pour mettre de l’animation sur MRCG.

Ses opérations datent de 2 ans. « Aujourd’hui, je suis considérée comme une ancienne même si je ne suis pas à l’abri ». Avec beaucoup d’empathie et de bienveillance, Maryline encourage au quotidien les nouvelles et les anciennes du réseau. « Je mets un point d’honneur à rassurer les nouvelles arrivantes qui commencent leur chimio. Lors de mon opération, je n’ai pas été soutenue par une asso et j’ai tout découvert par moi-même au fur et à mesure. »

Depuis deux ans, l’investissement de Maryline a grandi avec MRCG qu’elle a vu évoluer. « Aujourd’hui, le réseau est très complet, en termes d’informations, notamment grâce à l’annuaire mais aussi aux partages d’idées, d’astuces, d’opportunité d’animations ou de webinaires… On fait des challenges ensemble comme avec Kiplin. Je m’inscris d’ailleurs à chaque challenge ». Depuis, Maryline s’investit beaucoup dans le sport.

« J’y ai découvert les bienfaits de l’activité physique adaptée au niveau moral comme physique. Je me suis même inscrite en ligne sur d’autres sites. Ma kiné n’en revient des résultats après trois mois intensifs ». En effet, Maryline est très assidue avec des séances deux à trois fois par semaine, en plus de la marche quotidienne. « Cela m’a reboostée et j’essaie de partager mon énergie avec celles qui sont en récidive ou en manque de moral. »

Le réseau MRCG permet de tisser des liens bien réels. « J’ai donné mon téléphone à des membres ayant besoin de réconfort et j’ai tissé des liens plus étroits avec certaines. C’est comme une grande famille d’entraide ». Elle se connecte tous les jours pour avoir des nouvelles, pour mettre des posts positifs, des belles images, pour ne pas parler que de maladie, diffuser des évènements… « Je suis encore en arrêt maladie, jusque au moins septembre prochain, donc je peux m’y consacrer. » Du reste, l’avenir professionnel de Maryline n’est peut-être pas dans l’assistance de direction. « Je réfléchis à une réorientation vers le coaching sportif pour les personnes malades où fragilisées ». 

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