Avec la réouverture du centre thermal de La Roche-Posay, les cures post-cancer reprennent pour les femmes atteintes de cancer du sein mais pas que. Découvrez les cures thermales post-cancer au travers de 3 témoignages de patientes.
Christine
J’ai eu un cancer gynécologique il y a une dizaine d’années et l’été dernier un cancer du sein détecté tôt dans le cadre du dépistage organisé. J’ai fini les traitements fin octobre. J’étais très fatiguée. En discutant avec la radiothérapeute, j’ai eu connaissance de ces cures. Cela me semblait impossible d’arriver à caser trois semaines à ne rien faire. Mon mari m’a bien aidé pour que ce que ce projet devienne une réalité. J’ai fait les papiers. J’ai obtenu l’accord et suis partie à La Roche-Posay, là à la fin de l’hiver. Le centre venait de rouvrir.
Mon objectif était la réduction de ma fatigue et de mes douleurs au niveau de ma cicatrice. J’ai mis une semaine à 10 jours pour réaliser où j’étais, à m’habituer, à me déconnecter. Les 2 semaines suivantes sont passées très vite. D’ailleurs, j’ai principalement apprécié le massage du kiné sous l’eau. Au final, j’ai vraiment senti une amélioration au niveau du sein et surtout j’ai pu significativement augmenter l’ampleur des mouvements de mon bras. Et au-delà des soins eux-mêmes, je me suis retrouvé avec d’autres personnes comme moi et on a beaucoup partagé, notamment dans le cadre des activités au Pavillon Rose. J’ai fait un reportage photo et je vais en mettre sur le réseau.
Bettyb
Mon cancer du sein a été découvert en octobre 2020. J’ai terminé les traitements chirurgicaux et radiothérapiques et je suis partie en cure fin janvier une fois la rémission actée ; ce qui était une condition préalable et nécessaire. Je voulais faire la cure avant ma chirurgie de reconstruction. J’en avais entendu parler à la Maison Rose de Bordeaux et sur le réseau.
J’ai été orientée à La Roche Posay pour sa spécialité dermatologique, pour mes cicatrices. Mais, au final, la cicatrice est secondaire quand on passe trois semaines à prendre soin de soi, en étant déconnectée. Le matin, je passais environ deux heures dans le centre thermal avec différents soins : douche filiforme, pulvérisation du corps entier et bain d’eau thermale. L’après-midi était libre avec des activités proposées au Pavillon Rose où j’ai rencontré d’autres personnes avec des situations différentes pour des partages très riches. A côté des soins, j’ai apprécié de profiter de l’environnement. Le centre est situé au milieu de la campagne.
J’en ai beaucoup parlé sur le réseau, notamment pour répondre aux questions très pratiques que se posent les femmes. Je leur conseille fortement d’aller faire une cure et j’aimerais éventuellement y retourner en février prochain.
Zineb
J’ai un cancer du sein métastatiques depuis 2020 avec un traitement par thérapie ciblée toutes les 3 semaines. J’en ai entendu parler des cures par le réseau. En me renseignant, j’ai compris que c’est plus compliqué en cas de cancer méta. Normalement, la cure post-cancer est accessible aux personnes en rémission. Là, il a fallu montrer que ma situation était stable et le centre a même demandé l’avis de leur médecin pour m’autoriser.
Au niveau logistique, il faut aussi pouvoir caler la cure entre les traitements. J’ai réussi à avoir l’accord de mon médecin de décaler mon traitement. J’en avais besoin physiquement comme psychologiquement. Je suis allée au centre de Gréoux-les-Bains, dans les Alpes de Hautes-Provence. Ils ont des cures spéciales post-cancer mais les dates ne convenaient pas. J’ai pu faire une cure rhumatologie, en mars dernier. Cela m’a fait beaucoup de bien, surtout contre la fatigue. La cure va me permettre de terminer l’année à peu près bien physiquement.
Les autres articles de MRCNews de Mai 2022
- Éditorial : Vive la vraie vie
- Actualité : Actualités des réseaux – Mai 2022
- Expertise : Les cures thermales post-cancer
- En action : Être proche d’un malade, un parcours en soi qui a besoin d’être accompagné
- Portrait : Mika, de représentant du personnel à représentant de patients